Jumelles Nikon PROSTAFF 7S 8×42 : Test et Avis

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En cherchant des jumelles avec une bonne définition d’image et un prix abordable, les Prostaff 7S 8×42 de Nikon sont tout de suite apparues comme une option intéressante. Pour environ 220€, elles intègrent des caractéristiques intéressantes, tant au niveau des composants optiques que de l’ergonomie et de la qualité de fabrication apparente.

Ce sont à première vue des jumelles idéales pour observer les animaux, partir en randonnée ou encore pour embarquer sur un kayak. Pour vérifier cette première impression, nous avons rédigé un test complet pour vous donner un avis basé sur les performances réelles des Nikon Prostaff 7S 8×42.

Nikon Prostaff 7S 8×42 : Caractéristiques

  • Grossissement : 8
  • Diamètre d’objectif (mm) : 42
  • Champ linéaire perçu à 1000 mètres (m) : 119
  • Indice de luminosité : 28,1
  • Pupille de sortie (mm) : 5,3
  • Dégagement oculaire (mm) : 19,5
  • Distance mini de mise au point (m) : 4
  • Dimensions (mm) : 167x129x55
  • Poids (g) : 650
  • Écart interpupillaire (mm) : 56 -72
  • Type de prismes : Toit

Nikon Prostaff 7S 8×42 : Performantes et Robustes

Vision nette mais quelques aberrations chromatiques

Les Prostaff 7S 8×42 ont une bonne définition d’image. La courbure de champ est très faible et les lentilles ne présentent que peu d’astigmatisme, ce qui donne une netteté homogène qui ne diminue presque pas en périphérie. Les aberrations de comas sont absentes du centre de l’image, elles n’apparaissent que sur le dernier quart de celle-ci. Cela permet d’observer certaines étoiles, même si le grossissement de 8 est un peu faible pour cela.

Quelques aberrations chromatiques sont visibles au centre de l’image et en périphérie. On les voit surtout quand la lumière ambiante se reflète sur l’eau ou en contrejour, mais elles ne sont pas trop intenses autrement. Ici, le principal défaut est la présence de distorsion sur la moitié extérieure du champ visuel. Peu effective au début, elle devient moyennent prononcée en bordure. On la voit à l’effet de courbure que prennent les lignes droites dans cette zone

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Les prismes sont assemblés en toit selon le type Schmidt-Pechan. Pour pallier au déphasage de la lumière qui pourrait survenir, Nikon a appliqué aux prismes des Prostaff 7S une correction de phase. Son action limite la diffraction des rayons lumineux qui peuvent faire perdre en précision la résolution des contours. On remarque une réelle différence puisque les contours d’objets se distinguent plus facilement.

Transmission de lumière améliorée par le traitement multicouche des lentilles

Toutes les surfaces de chaque lentille sont traitées avec un revêtement multicouche, ce qui leur donne une teinte verdâtre. Les prismes sont fabriqués en verres BaK-4, en plus d’être enduits d’une couche d’aluminium qui améliore leur réflectivité. La transmission de lumière des Prostaff 7S 8×42 atteint une valeur maximum d’environ 86%. C’est un excellent score qui donne un bon contraste à l’image. Ce dernier diminue néanmoins quand il fait sombre, notamment au crépuscule où on doit se concentrer davantage pour détecter les formes.

La courbe de transmission est quasiment horizontale, ce qui traduit un rendu des couleurs équilibré, et donc un ton neutre à l’image. La luminosité reste constante du centre de l’image jusqu’à son extrémité. C’est un excellent point qui, avec le vignettage imperceptible en condition réelle, donne à l’image une clarté optimale. Le seul petit bémol, c’est que l’intérieur des tubes n’est pas totalement opaque : il renvoie parfois quelques reflets sur l’image.

La mise au point s’atteint facilement sur les Prostaff 7S 8×42

Les Prostaff 7S 8×42 sont faciles à régler. La mise au point se fait avec une molette placée entre les deux œilletons. Elle a une grande taille, ce qui la rend facilement atteignable du doigt sans avoir à quitter les oculaires des yeux. Sa rotation se fait sur une plage de 400 degrés, soit 1,1 tour. Ce n’est pas beaucoup mais cela offre l’avantage de pouvoir faire un focus très rapide sur sa cible.

La correction dioptrique se fait en tournant une bague positionnée sous l’oculaire droit. C’est la façon la plus classique de corriger un écart d’acuité visuelle entre chaque œil si vous n’avez pas déjà de verre correcteur. Elle a une inertie assez élevée, il n’y a donc pas de risque de la dérégler sans le vouloir.

Les œilletons sont extensibles sur 4 crans. Les positions intermédiaires ne sont cependant pas très utiles, puisqu’une pression du visage un peu plus forte en déloge facilement les œilletons. Le dégagement oculaire de 19 millimètres amène beaucoup de confort : il donne un champ de vision complet même lorsque les yeux sont éloignés des lentilles oculaires, notamment si l’on porte des lunettes avec des verres de forte épaisseur.

L’ergonomie rend les Prostaff 7S 8×42 confortables à prendre en main

Nikon a particulièrement réussi le design de ses Prostaff 7S 8×42 car l’ergonomie est excellente. Les tubes ont une forme extérieure particulière qui permet une prise en main ferme. Le revêtement en caoutchouc offre une meilleure adhérence, notamment quand les jumelles sont trempées. Il est en outre très agréable au toucher. Les œilletons sont également fabriqués en caoutchouc, et avec leur texture souple, ils s’appuient sur le visage sans créer de point de pression inconfortable.

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Le poids de 650 rend les Prostaff 7S 8×42 assez légères. Cependant, une fatigue musculaire peut survenir à force de les manipuler pendant plusieurs heures. Ce n’est pas un problème, puisqu’une lanière est fournie dans l’emballage. Elle a un aspect matelassé au niveau du cou qui l’empêche de frotter sur la peau. Autrement, une fixation pour trépied est disponible sur le devant de la paire. Il faudra juste acheter l’adaptateur TRA-3 correspondant de Nikon, celui-ci n’est pas inclus par défaut.

Bonne qualité de fabrication sauf pour les protections d’objectifs

Il est indéniable que Nikon maitrise la fabrication de ses produits, et les Prostaff 7S 8×42 n’y font bien entendu pas exception. Toutes les parties des jumelles sont soigneusement assemblées entre elles, et aucun jeu mécanique ne se ressent entre les différentes pièces mobiles. Le revêtement en caoutchouc du châssis est épais, il protège bien les composants optiques des chocs qui peuvent survenir durant les sorties. La collimation des tube est parfaite, il n’y aucun défaut d’alignement.

Les Prostaff 7S 8×42 conviennent à toutes les météos : elles sont totalement étanches jusqu’à 1 mètre de profondeur pendant 10 minutes maximum. C’est suffisant pour les récupérer si elles sont accidentellement immergées dans l’eau. L’intérieur des tubes est rempli à l’azote, ce qui empêche l’eau de se condenser sous forme de buée quand la température ambiante diminue.

En plus de la lanière, l’emballage des Nikon Prostaff 7S comprend un étui de rangement en nylon, des caches pour les objectifs et les oculaires, une notice et le certificat pour la garantie de 10 ans. Le gros reproche qu’on peut faire est au niveau des protections pour les lentilles extérieures : leur qualité est plus que moyenne. On voit qu’elles sont fabriquées dans un plastique en apparence assez fragile, et surtout elles tombent toutes seules. Il faut donc faire attention à ne pas les perdre en rangeant les jumelles dans leur étui.

Distance minimum de mise au point plus faible que prévue

La distance minimum de mise au point est la longueur en dessous de laquelle il est impossible d’obtenir une image totalement nette avec le focus. C’est un paramètre important quand on cherche à faire des observations à courte distance, comme pour observer des insectes par exemple.

Nikon a spécifié une valeur de 4 mètres pour la distance minimum de mise au point. Soupçonnant que c’était élevé pour une paire de cette qualité avec un grossissement de 8, nous avons mesuré par nous-même. Le résultat obtenu se rapproche plutôt des 2 mètres, ce qui est déjà beaucoup mieux. Vous pourrez regarder la nature de près avec.

Champ visuel dans la moyenne

Le champ visuel des Nikon Prostaff 7S 8×42 a une portée horizontale de 119 mètres à 1000 mètres de distance. C’est une valeur qui se situe dans la moyenne pour des jumelles 8×42. Vous profiterez d’un angle de vue assez large qui vous fera remarquer de nombreux détails en périphérie de l’image.

Quelles activités pour utiliser les Nikon Prostaff 7S 8×42 ?

Le grossissement de 8 est un véritable passe partout. Les Nikon Prostaff 7S 8×42 sont totalement compatibles pour l’ornithologie, l’observation animalière, la chasse ou encore les safaris. Avec ces jumelles, vous aurez un compromis idéal entre une bonne perception des détails et un champ de vision étendu.

L’étanchéité des Prostaff 7S les rend également adaptées à la navigation, sur des grandes embarcations ou sur des plus petites, comme des kayaks, des paddles ou des canoës. Pour l’astronomie, si on verra certains certains cratère lunaire, on préfèrera quand-même des jumelles avec un grossissement d’au moins 10, voire même 12 ou 20.

Nikon Prostaff 7S 8×42 : Avis final et Note

Test Nikon Prostaff 7S 8x42
  • 7/10
    Netteté - 7/10
  • 7.5/10
    Luminosité - 7.5/10
  • 8/10
    Précision et Réglage - 8/10
  • 7.5/10
    Ergonomie - 7.5/10
  • 7/10
    Qualité de Fabrication - 7/10
  • 8/10
    Distance Minimum de Focus - 8/10
  • 7/10
    Portée du Champ Visuel - 7/10
7.4/10

Note Globale :

 

Pour un peu moins de 250€, Nikon propose avec ses Prostaff 7S 8×42 des jumelles ergonomiques, qui produisent une image haute définition, et qui bénéficie d’un bon rapport qualité/prix. La netteté du champ de vision est homogène et le niveau de luminosité est satisfaisant, même quand l’éclairage ambiant est assez faible. Si de nuit ou au crépuscule on arrivera à regarder certaines étoiles ou des éléments du paysage, on préfèrera surtout utiliser les Prostaff 7S en journée, là où elles offriront le plus de polyvalence. C’est d’ailleurs une paire qui vous accompagnera partout grâce à ses dimensions plutôt petites et son poids relativement léger.

Si le prix est un peu trop cher pour l’utilité que vous en aurez, nous vous recommandons notre test des Nikon Prostaff 3S 10×42. C’est une bonne alternative qu’on trouve à un peu moins de 170€, et qui vous donnera de belles images également.

  • Lentilles peu sujettes à des défauts d’astigmatisme
  • Faible courbure de champ qui donne une netteté homogène
  • Luminosité élevée qui présente un rendu des couleurs neutre
  • Bonne qualité des prismes et des traitements optiques
  • Ergonomie générale et confort d’utilisation
  • Distance minimum de mise au point plus faible qu’annoncée

  • Aberrations chromatiques visibles sur toute l’image
  • Distorsion dont l’intensité augmente en périphérie du champ visuel
  • Tubes pas totalement mats qui créent certains reflets
  • Mauvaise qualité des caches de protection pour les objectifs et les oculaires

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