Jumelles Nikon PROSTAFF 3S 8×42 : Test et Avis

Destinées aux débutants ou aux utilisateurs occasionnels, les jumelles Nikon Prostaff 3S 8×42 sont idéales pour un premier choix. Un grossissement de 8 avec un diamètre d’objectif de 42 millimètres est une combinaison très polyvalente, car cela permet de pratiquer quasiment toutes les activités en pleine nature. Que ce soit pour l’ornithologie, la chasse ou la randonnée, des jumelles 8×42 seront toujours adaptées à l’instant présent.

Vendues à un tarif légèrement inférieur à 200€, les Prostaff 3S 8×42 relèvent le défi de proposer une optique de qualité au meilleur prix. Alors, premier investissement de choix ou non ? Voici notre avis !

Nikon Prostaff 3S 8×42 : Caractéristiques

• Grossissement : 8
• Diamètre d’objectif (mm) : 42
• Champ linéaire perçu à 1000 mètres (m) : 126
• Pupille de sortie (mm) : 5,2
• Dégagement oculaire (mm) : 20,2
• Indice de luminosité : 28,1
• Distance minimale de mise au point (m) : 3
• Dimensions (mm) : 152x130x52
• Poids (g) : 565
• Distance Interpupillaire (mm) : 56 – 72
• Étanchéité à l’eau : 1 mètre pendant 10 au maximum

Nikon Prostaff 3S 8×42 : bonnes performances optiques à prix très abordable

La netteté est correcte pour une utilisation en plein jour

Les Prostaff 3S 8×42 bénéficient d’une bonne netteté d’image. Les contours sont bien définis et la perception des objets est plutôt bonne. Les lentilles présentent un défaut d’astigmatisme modéré, qui est plutôt bien équilibré entre les plans horizontal et vertical. La distorsion apparait dès la moitié du rayon de l’image, en partant du centre. Elle n’est pas trop forte au début, mais elle gagne en intensité en se rapprochant des bords. Cela compliquera éventuellement le repérage de certains objets en périphérie.

Les lentilles ont une certaine sensibilité aux aberrations chromatiques. Des franges de couleurs vertes et violettes apparaissent sur les contours d’objet, au centre de l’image, et sur les bords (notamment en haut et en bas). On se situe plus ou moins dans la moyenne du segment d’entrée de gamme.

La courbure de champ (perte de netteté) se limite à 10% de l’image, sur les bords. C’est un excellent score qui permet de bénéficier d’un champ de vision homogène. Les aberrations comatiques sont également limitées en bordure, précisément sur le dernier quart du rayon de l’objectif.

Sur les longues distances, la plage de netteté devient plus restreinte. On arrive encore à repérer les objets au loin, mais la définition des contours diminue vite. Les Prostaff 3S conviennent davantage pour les utilisations à courte ou à moyenne portée. Avec un score de 7 sur 10 en netteté, les Nikon Prostaff 3S 8×42 vous permettront d’atteindre un bon niveau de détail.

Les Prostaff 3S 8×42 ont une bonne luminosité avec un contraste satisfaisant

Les Nikon Prostaff 3S 8×42 bénéficient d’une image lumineuse grâce à leur grand diamètre d’objectif. Les lentilles sont traitées avec un revêtement multicouche qui permet de réduire les pertes de lumière entre chaque verre. Nikon n’en dit pas plus sur ce traitement, mais au vu du prix, le traitement multicouche ne doit concerner que les lentilles aux extrémités (oculaires et objectifs). Les prismes bénéficient d’un revêtement haute-réflectivité à base d’argent. Ce traitement est en théorie plus performant que les revêtements à base d’aluminium.

La transmission de lumière se fait à hauteur de 86%, ce qui est très bien pour des jumelles vendues à moins de 150€. Le rendu des couleurs est neutre sur quasiment tout le spectre visible, avec une diminution notable seulement au voisinage des ultraviolets et des infrarouges.

La pupille de sortie a une forme bien circulaire grâce à un vignetage quasiment absent. La luminosité ne faiblit pas en périphérie de l’image, ce qui est assez rare pour une paire de jumelles d’entrée de gamme. Nikon a vraiment prêté attention aux traitements des composants optiques avec les Prostaff 3S.

Le seul bémol ici est que les tubes réfléchissent beaucoup de lumière autour de la pupille de sortie. Ces reflets n’apparaissent pas directement sur l’image, mais ils peuvent réduire le confort d’observation. Si les performances optiques atteignent un bon score en plein jour, elles sont malheureusement plus limitées en environnement sombre. Le rendu des couleurs est moins bon et devient moins contrasté, ce qui complique la différenciation des éléments. Comme beaucoup de jumelles d’entrée de gamme, c’est plutôt en journée que les Nikon Prostaff 3S 8×42 auront le plus de potentiel.

Le réglage et la mise au point se font rapidement et facilement

La molette de mise au point centrale tourne de façon souple et sans trop d’effort. Elle garde une certaine rigidité, ce qui permet un réglage à la fois précis et rapide. Sa largeur importante la rend très accessible même en portant des gants.

La molette de correction dioptrique permet de compenser le défaut de vision entre les deux yeux. Elle se situe sous l’oculaire droit et possède une plage de réglage suffisante pour toutes les vues. Bien que cette molette ne puisse pas être verrouillée dans la position choisie, elle a une certaine inertie qui l’empêche d’être tournée accidentellement. Cela sera un avantage sur le terrain lors de mouvements précipités.

Les œilletons sont extensibles et possèdent 3 niveaux de réglages qui permettront d’ajuster le dégagement oculaire optimal adapté à votre vision. Contrairement à d’autres modèles comme les Prostaff 7S par exemple, les crans intermédiaires maintiennent fermement les œilletons en place, et ont donc une réelle utilité.

On regrettera par contre l’absence de fixation pour pouvoir monter directement les jumelles sur un trépied, via un adaptateur.

Prostaff 3S 8×42 : l’ergonomie indétrônable signée Nikon

Nikon ne lésine jamais sur l’ergonomie de ses produits, même quand il s’agit de l’entrée de gamme. Les Prostaff 3S 8×42 ne dérogent pas à la règle : leur ergonomie supérieure atteint la note de 8 sur 10.

Les œilletons s’appuient uniformément sur le visage et le contact avec la peau est agréable. Le revêtement des jumelles est intégralement fait de caoutchouc. En plus de bénéficier d’une protection accrue contre les chocs, les Prostaff 3S 8×42 offrent une adhérence maximale. Les formes creusées sur les bords aident au positionnement des pouces, ce qui est pratique pour les grandes mains.

Les Prostaff 3S 8×42 sont fournies avec les accessoires de base. L’étui de rangement, une lanière, des protections de lentilles et un chiffon de nettoyage. La lanière est assez épaisse et sa longueur est ajustable. Elle est également matelassée au niveau du cou, ce qui réduira les frottements sur la peau. Les autres accessoires sont basiques mais ils remplissent bien leur fonction.

Le prix économique des Prostaff 3S signifie aussi qu’elles comportent moins d’éléments optiques, ce qui allège considérablement leur poids. Avec ses 565 grammes, cette paire se manipulera à bout de bras pendant de longues heures sans fatiguer. Cette caractéristique n’est pas négligeable quand d’autres modèles 8×42 pèsent plus de 700 grammes.

Une qualité de fabrication très bonne pour de l’entrée de gamme

La construction des Prostaff 3S est robuste. Les éléments sont assemblés entre eux sans jeu, et les parties mobiles tournent sans à-coups (molette de mise au point, jonction entre les tubes et correction dioptrique). Le caoutchouc du revêtement ne colle pas lorsqu’il est exposé la chaleur, notamment lors des journées chaudes d’été.

Côté résistance à la poussière et à l’eau, les Prostaff 3S 8×42 sont rendues étanches en plus d’être antibuée (remplissage à l’azote). D’après Nikon, elles résisteront aux immersions jusqu’à 1 mètre de profondeur pendant 10 minutes maximum.

Nikon a choisi de se concentrer sur les jumelles en elles-mêmes : les protections de lentilles sont beaucoup moins qualitatives. Fabriquées dans un plastique fin et rigide, ces protections ne tiennent pas en place. Il faudra faire attention en rangeant ses jumelles de ne pas rayer involontairement les verres, ou alors on achètera des protections souples en supplément. C’est cependant un des compromis pour avoir des performances à un prix abordable.

La distance minimale de mise au point aurait pu être plus petite

Avec une distance minimale de mise au point de 3 mètres, les Prostaff 3S 8×42 ne sont pas en haut du classement. C’est une valeur un peu élevée pour un grossissement de 8, qui compliquera peut-être les observations à courte distance. Il faut néanmoins garder en tête que c’est la valeur plus ou moins standard pour des jumelles 8×42 à moins de 200€.

Le champ visuel des Prostaff 3S 8×42 dépasse la concurrence

Les Prostaff 3S 8×42 bénéficient d’un champ de vision large. Avec une visibilité horizontale de 125 mètres à 1000 mètres de distance, vous profiterez de panoramas étendus. Le dégagement oculaire est supérieur à 20 millimètres, vous observerez facilement une image complète.

Le modèle 8×42 des Prostaff 3S dépasse même certaines jumelles haut de gamme sur la largeur de champ : c’est par exemple le cas des Leica Trinovid (commercialisées à 1000€) qui atteignent un champ visuel de seulement 123 mètres de large à 1000 mètres de distance.

Est-ce que les Nikon Prostaff 3S 8×42 sont faites pour moi ?

Ces jumelles sont idéales pour un premier achat ou pour une utilisation occasionnelle. Le grossissement de 8 rend cette paire très polyvalente. Que ce soit pour observer les oiseaux, repérer les animaux sauvages, ou contempler des panoramas, les Prostaff 3S 8×42 seront l’outil passe-partout. Son poids très léger conviendra aussi aux enfants qui pourront découvrir la nature autour d’eux. Elles conviendront aux activités nautiques, à conditions qu’il n’y ait pas trop de vagues pour pouvoir stabiliser l’image.

Pour la pratique de l’astronomie, une paire avec un grossissement de 10 sera un choix plus judicieux. De plus, les performances des Prostaff 3S se dégradent quand il fait sombre, typiquement au coucher du soleil. Si vous vivez dans une zone ou la journée est courte, vous ne profiterez pas toujours d’une image optimale.

Conclusion sur les Nikon Prostaff 3S 8×42

Les Nikon Prostaff 3S 8×42 sont adaptées à un usage polyvalent en plein jour. Rendues étanches à l’eau et à la poussière, et munies d’un revêtement en caoutchouc, elles ne craindront pas les environnements extrêmes. La prise en main confortable et la mise au point précise assure une excellente ergonomie, point fort majeur de ce modèle. Les performances optiques sont très correctes, avec une image nette et lumineuse.

Toutefois, il y a quelques défauts. Des reflets persistent parfois, en plus d’une légère distorsion et de quelques aberrations chromatiques. Au crépuscule, la perception des détails devient difficile. Sans être trop dérangeant, on regrettera que les protections de lentilles restent difficilement en place.

Dans l’ensemble, nous vous recommandons les Nikon Prostaff 3S 8×42. Vous aurez là une paire avec un très bon rapport qualité/prix (moins de 200€) qui vous accompagnera pour toutes vos excursions en extérieur. Vous souhaitez observer les étoiles avant tout ? Alors les Nikon Prostaff 5 12×50 seront les jumelles idéales pour pratiquer l’astronomie à petit prix !

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