Jumelles Nikon ACULON A211 10×50 : Test et Avis

La série des Nikon Aculon A211 succède à celle des Action VII, qui s’était positionnée comme une référence de l’entrée de gamme des jumelles à prismes de Porro.

Le modèle 10×50 est très polyvalent, puisque le grossissement de 10 convient à de nombreuses observations : ornithologie, astronomie, observation des animaux… Le diamètre d’objectif de 50 mm et les prismes de Porro rendent ces jumelles plus encombrantes que la moyenne, mais cela leur permet de prétendre à de bonnes performances tout en étant très économiques (environ une centaine d’euros).

Mais est-ce que les performances sur le terrain sont celles annoncées par la marque japonaise ? Voici notre avis sur les jumelles Nikon Aculon A211 10×50 !

Nikon Aculon A211 10×50 : Caractéristiques

• Grossissement : 10
• Diamètre d’objectif (mm) : 50
• Champ linéaire perçu à 1000 mètres (m) : 114
• Pupille de sortie (mm) : 5
• Dégagement oculaire (mm) : 11,8
• Indice de luminosité : 25
• Distance minimale de mise au point (m) : 7
• Dimensions (mm) : 179x197x68
• Poids (g) : 900
• Distance Interpupillaire (mm) : 56 – 72

Nikon Aculon A211 10×50 : Rendu d’image optimal et ergonomie maitrisée

La netteté d’image est correcte mais comporte des défaut de couleurs

Les Aculon A211 10×50 bénéficient d’une netteté très correcte. La définition de l’image est plutôt homogène sur tout le champ de vision. Les lentilles ne comportent aucun défaut visible d’astigmatisme : les lignes horizontales et verticales sont simultanément nettes lors de la mise au point. La distorsion est également bien maitrisée, les déformations d’image sont négligeables, et elles se limitent au dernier quart du rayon de l’objectif.

Les lentilles ont une forme asphérique dont le but est de limiter la perte de netteté lorsqu’on se rapproche des bords de l’image. Ici, leur qualité est variable : quand la mise au point se fait sur le centre, la définition diminue sensiblement sur le tiers extérieur du champ de vision. C’est cependant raisonnable pour des jumelles vendues aux alentours de 100€.

Les aberrations chromatiques sont bien marquées. Si les apparitions de franges colorées sont limitées au centre, elles gagnent en intensité sur les bords de l’image. En conséquence, certains contours deviennent moins précis. Des aberrations de coma persistent sur la moitié extérieure de l’image, sans être trop intenses. Ce défaut peut devenir dérangeant la nuit quand on observe les étoiles : ces dernières ont alors un aspect en éventail au lieu d’apparaitre sous forme de point ou de cercle.

Avec ses prismes de Porro, les Nikon Aculon A211 ont l’avantage de ne pas nécessiter de correction de phase. Les rayons de lumière ne subissent aucune désynchronisation, ce qui permet d’éviter toute interférence lumineuse. Le score de netteté atteint 7 sur 10, c’est une paire de jumelles qui s’en sort bien à ce niveau.

La luminosité est uniforme sur toute l’image en plus d’être assez élevée

Les Aculon A211 10×50 bénéficient d’une clarté élevée. Le grand diamètre d’objectif de 50 mm capte beaucoup de lumière, même de nuit. Les lentilles sont traitées contre les pertes de luminosité à l’aide d’un revêtement multicouche, qui donne aux verres une teinte rougeâtre. Nikon ne donne par contre aucune information supplémentaire sur la qualité du traitement utilisé. Si on se base sur le prix, il est probable que seuls les verres extérieurs bénéficient d’un revêtement, ce qui est déjà bien.

Les prismes sont enduits d’un alliage à base d’aluminium qui leur confère une réflectivité accrue. Ils sont fabriqués à partir de verre BaK-4 qui restitue une image bien circulaire. Globalement, les traitements sont de bonne qualité, puisque la transmission de lumière à travers les tubes atteint 81%. C’est une excellente valeur pour des jumelles d’entrée de gamme.

Le vignetage est quasiment absent des deux côtés : aucune zone en bord d’image n’est assombrie. Les reflets intérieurs sont bien atténués, à la fois par l’aspect mat des tubes et par le traitement anti-reflet des lentilles. La pupille de sortie est parfaitement ronde : vous pourrez ainsi profiter de tout le champ visuel disponible.

En journée, le rendu est bien contrasté, et les nuances de couleurs ont un bon équilibre. On note tout de même une faible dominance des tons rouges sur les tons violets. Dans les endroits mal éclairés, comme en forêt par exemple, l’image ne devient pas terne. La nuit, la lune et les étoiles ont un bel éclat. On arrive à repérer sans difficulté les astres, même ceux qui brillent faiblement.

La mise au point est rapide sur les Nikon Aculon A211 10×50

La molette de mise au point centrale est facilement accessible. Elle se tourne sans effort tout en maintenant la prise sur les jumelles. La plage de réglage se fait sur 450 degrés (un tour et quart), ce qui laisse assez de précision pour obtenir le focus parfait. La rapidité de la mise au point permet de ne manquer aucun évènement, comme un oiseau qui s’envole ou un animal qui se déplace.

La correction dioptrique est assurée par une molette placée derrière l’œilleton droit. Elle est assez fine en plus d’être rigide, il y a donc peu de chance de la dérégler par inadvertance.

Les œilletons sont extensibles sur 4 niveaux à l’aide de crans. Vous pourrez ajuster le dégagement oculaire selon ce qui vous convient le mieux, notamment si vous portez des lunettes. Seul point négatif, les œilletons peuvent bouger un peu quand ils sont enclenchés dans un des crans. Cela ne change cependant rien au confort qu’ils apportent.

La distance interpupillaire peut se régler sur une plage suffisante. La jonction entre les tubes est un peu trop souple. Il arrivera parfois qu’on dérègle l’écartement entre les deux objectifs sans le vouloir.

La forme spécifique des Aculon A211 donne une ergonomie optimisée

Avec un poids de 900 grammes et une envergure de quasiment 200 millimètres de large, on pourrait penser que les Aculon A211 10×50 manquent d’ergonomie. Et pourtant, Nikon a réussi à produire une paire de jumelles très confortable à tenir en main. La forme courbée des tubes garantit une prise ferme et une forte adhérence. Le revêtement en caoutchouc rend le toucher plus agréable, notamment quand il pleut.

Avec les prismes de Porro, l’écart entre les objectifs est important. On passe facilement ses mains autours des tubes. Les œilletons se plaquent confortablement sur le visage sans créer de points de pression. Une lanière matelassée en néoprène est fournie dans l’emballage. Elle soulagera les bras pendant les longues excursions en extérieur.

Il est possible de monter les Aculon A211 10×50 sur un trépied, une encoche de fixation est intégrée sur le devant de la paire. Il vous faudra toutefois acheter l’adaptateur correspondant à part. L’utilisation d’un support sera un avantage pour regarder les étoiles, et pour les autres observations stationnaires.

Nikon a porté une attention particulière à la qualité de fabrication

Nikon soigne toujours la fabrication de ses produits, qu’il s’agisse de l’entrée de gamme ou des modèles premiums. Le corps des jumelles est fait en polycarbonate protégé par un gainage en caoutchouc qui améliore la résistance aux chocs. Le caoutchouc n’a pas une texture collante comme sur d’autres paires moins qualitatives. À part les œilletons, Les différents éléments mobiles tournent sans jeu et sans frottement. Il n’y a pas de graisse visible sur le mécanisme de mise au point, ce qui traduit une attention particulière à l’assemblage des différents composants. La jonction des deux tubes a des finitions soignées.

Comme pour toutes les jumelles de Nikon, les Aculon A211 sont fournies avec un étui de rangement, un chiffon microfibre de nettoyage, une notice d’utilisation et des opercules de protection. Point positif assez rare pour être souligné : les protections d’oculaires tiennent correctement en place !

Il y a tout de même un bémol, les Aculon A211 ne sont pas remplies à l’azote, et par conséquent ne sont pas antibuée. De même, avec leur type de prismes (Porro), on évitera de les exposer à l’humidité de façon prolongée. Nikon ne dit pas si les jumelles sont étanches, évitez-donc toute immersion dans l’eau.

D’une manière générale, il suffira de prêter un minimum d’attention à l’entretien pour être sûr d’avoir une paire qui durera dans les années.

La distance minimum de mise au point est trop grande

C’est un des points faibles des Aculon A211 10×50. La mise au point ne peut pas se faire en dessous de 7 mètres de distance. C’est une valeur élevée, qui dépasse même certains modèles avec un grossissement de 20. Il sera difficile d’obtenir une image nette en regardant les objets de très près.

De toute façon, ces jumelles sont avant tout destinées aux observations sur des longues distances. C’est le cas pour l’astronomie, où la distance minimum de mise au point n’a aucune importance.

Le champ visuel offre des panoramas très larges

Le champ visuel est de 114 mètres de large à 1000 mètres de distance. C’est bien plus grand que sur des Monarch 5 ou sur des Prostaff 7S, pourtant beaucoup plus onéreuses. Les Aculon A211 10×50 arrivent à combiner un grossissement important avec un champ de vision étendu. Vous aurez une bonne vue d’ensemble du paysage que vous observez, tout en conservant un niveau de détail élevé.

Avec quelles activités peut-on utiliser les Nikon Aculon A211 10×50 ?

Les Aculon A211 10×50 sont souvent citées comme une excellente paire de jumelles pour débuter l’astronomie, ou en complément d’un télescope. Nous partageons cet avis, les étoiles sont très agréables à observer à travers les lentilles de ce modèle.

Il est tout à fait possible d’utiliser ces jumelles pour l’observation des oiseaux ou des animaux en général. C’est d’ailleurs une paire qu’on retrouve fréquemment chez les ornithologues. Il n’est pas impossible de partir en randonnée avec les Aculon A211, mais ce n’est peut-être pas le choix optimal. On préfèrera les utiliser avec un trépied, pour des activités qui ne nécessitent pas trop de déplacements.

Jumelles Nikon Aculon A211 : Conclusion et Avis

Nikon propose une très bonne paire de jumelles avec les Aculon A211 10×50. C’est un premier choix judicieux pour s’initier au monde de l’observation, que ce soit de nuit avec l’astronomie ou de jour pour observer toute la nature. La qualité d’image est aussi bonne que la fabrication. Nikon a optimisé chaque élément pour en tirer du prix un maximum de performances. Avec un rendu des couleurs bien équilibré et une définition d’image supérieure à celle de beaucoup de ses concurrents, les Aculon A211 sont agréables à utiliser.

Évidemment, ces jumelles ne sont pas exemptes de tout défaut. Les aberrations chromatiques sont assez prononcées, et la netteté diminue un peu sur le contour du champ de vision. Les prismes de Porro rendent aussi cette paire plus sensible à l’humidité, et l’intérieur des tubes n’est pas protégé contre la buée. C’est cependant un compromis très raisonnable pour la qualité globale de ces jumelles, vendues aux alentours de 100€ seulement.

En conclusion, nous vous recommandons les Nikon Aculon A211 10×50 si vous cherchez une paire abordable pour vos activités en extérieur. Cependant, si vous souhaitez un modèle un peu plus compact pour débuter, nous vous recommandons notre avis sur les Nikon Prostaff 7S 8×42.

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