Jumelles Bushnell POWERVIEW 2 20×50 : Test et Avis
Les Bushnell Powerview 2 20×50 sont les plus grandes jumelles de leur série. Le grossissement de 20 est parfait pour pratiquer l’astronomie, ou pour observer une cible avec un niveau de détail très élevé. Même si les Powerview ont un prix plutôt abordable, elles bénéficient de quelques innovations, avec entre autres un châssis allégé en aluminium et l’application d’un traitement multicouche aux lentilles.
Pour 100€, vous obtenez des jumelles avec une forte puissance et un grand diamètre d’objectif qui capte beaucoup de lumière. Mais est-ce que les performances sont au rendez-vous ? Voici notre avis détaillé sur ce modèle.
Bushnell Powerview 2 20×50 : Caractéristiques
- Grossissement : 20
- Diamètre d’objectif (mm) : 50
- Champ linéaire perçu à 1000 mètres (m) : 50
- Pupille de sortie (mm) : 2,5
- Dégagement oculaire (mm) : 10
- Indice de luminosité : 6,25
- Distance minimale de mise au point (m) : 9,5
- Dimensions (mm) : 169x190x66
- Poids (g) : 805
- Distance Interpupillaire (mm) : 56 – 72
- Étanchéité à l’eau : aucune
Bushnell Powerview 2 20×50 : Bonne qualité d’image et Ergonomie maitrisée
Netteté d’image élevée malgré quelques aberrations chromatiques
La qualité d’image est globalement bonne sur les Powerview 20×50. Le grossissement élevé permet d’atteindre un niveau de détail plus poussé. Les lentilles présentent une petite courbure de champ qui correspond à une diminution de netteté en s’éloignant du centre. Elle ne pénalise toutefois pas sensiblement la résolution de l’image. La distorsion est quant à elle bien maitrisée. Elle n’apparait qu’en périphérie du champ visuel, ce qui limite l’effet de courbure des lignes droites.
Caractéristique avantageuse pour l’astronomie : les comas ne sont pas trop intenses. On les aperçoit seulement de manière modérée sur le quart extérieur de l’image. L’astigmatisme des lentilles est faible, ce qui permet d’avoir une mise au point à peu près homogène dans toutes les directions. Ces deux éléments permettent d’obtenir un visuel des étoiles plus fidèle à la réalité. Quelques aberrations chromatiques sont cependant visibles, surtout en journée. Elles se manifestent sous forme de franges de couleurs sur les contours des différents objets. Elles se voient davantage sur les bords de l’image qu’au centre.
Luminosité correcte mais qui aurait pu être meilleure
Le fort grossissement des Bushnell Powerview 20×50 permet d’observer de nombreux détails, mais il a l’inconvénient de réduire la luminosité de l’image. Cela se compense en partie avec le diamètre d’objectif de 50 millimètres, qui capte une part plus importante de lumière. Les lentilles utilisent un traitement multicouche qui limite les pertes de lumière entre chaque verre. Bushnell n’en précise pas la composition exacte, mais il est très probable que seuls les oculaires et les objectifs soient traités.
La transmission de lumière atteint un maximum de 79%. Ce n’est pas un score très élevé, mais qui est très correct par rapport au prix des Powerview. Le rendu des couleurs n’est pas complètement neutre, les nuances orange/jaunes ressortent un peu plus que les autres. Les prismes de Porro utilisent seulement des verres BK-7, plus économiques et moins performants que leur variante BaK-4. Par conséquent, la pupille de sortie est carrée au lieu d’être totalement circulaire.
La mise au point est rapide mais un peu plus difficile
Le grossissement de 20 rend souvent la mise au point plus difficile qu’avec un zoom moins important. Le focus est un peu long à atteindre au début, et il faut un certain temps d’adaptation pour s’y faire. Cette mise au point se fait avec une molette classique positionnée au centre, sur le dessus des jumelles. Sa grande taille et sa surface crantée la rendent facilement accessible du bout de l’index. La plage de réglage s’étend sur environ un tour et demi, ce qui est idéal pour avoir un suffisamment de précision et de rapidité à la fois.
La correction dioptrique est intégrée sous l’oculaire droit avec une bague. Elle est utile pour compenser la différence d’acuité visuelle entre les deux yeux. Elle a une inertie assez lourde, ce qui est un avantage pour ne pas la dérégler par inadvertance.
Les œilletons sont quant à eux extensibles lorsqu’ils pivotent. Ils s’adaptent ainsi au port de lunette. Le dégagement oculaire aurait pu être un peu plus grand, mais il devrait normalement être suffisant pour la majorité des personnes.
L’ergonomie est excellente et le poids est très faible
Les Bushnell Powerview 2 20×50 ont un poids de 805 grammes. C’est extrêmement léger pour des jumelles de ce calibre. Cela est rendu possible avec un nombre réduit de composants optiques et la structure en aluminium du châssis. Les dimensions font de cette paire un modèle relativement compact dont la largeur ne dépasse pas les 20 centimètres.
Les tubes profitent d’un espacement conséquent entre eux, ce qui laisse toute la place nécessaire pour positionner ses doigts, même pour les grandes mains. Le revêtement en caoutchouc des tubes à une surface antidérapante. En ajoutant la prise en main ferme, il y a peu de chances de faire tomber les Powerview 2 20×50.
Pour la pratique de l’astronomie, il est essentiel de pouvoir stabiliser l’image. Bushnell a intégré une fixation à l’avant de ses jumelles qui permet d’y visser un adaptateur pour le montage sur un trépied. Cet adaptateur n’est cependant pas inclus dans l’emballage. Si vous vous déplacez en journée avec les Powerview 2 20×50, la lanière fournie dans l’emballage sera très utile pour reposer les bras. Elle est très confortable et ne provoque aucun frottement au niveau du cou.
Les Bushnell Powerview 20×50 ont une qualité de fabrication soignée
La fabrication des Powerview 2 20×50 est de bonne qualité. L’assemblage des composants est presque parfait. On ressent un léger jeu dans le montage des œilletons. L’aluminium remplace le polycarbonate habituellement utilisé dans la construction du châssis. Les jumelles deviennent moins sensibles aux variations de températures et donc aux déformations des tubes qui peuvent survenir dans le temps.
Le revêtement en caoutchouc assure une meilleure protection face aux chocs et aux chutes. Il a un aspect rugueux sans être collant, ce qui est un signe de bonne qualité. Bien qu’on s’y attendait, les Powerview 2 20×50 ne sont pas étanches. Ce ne sera pas un problème si vous pratiquez l’astronomie, puisqu’une météo dégagée est nécessaire. Autrement, on essayera de limiter les éclaboussures et les fortes pluies. Avec un minimum d’entretien, la durée de vie s’étendra sur plusieurs années.
Parmi les accessoires fournis avec les jumelles, on trouve un étui de rangement en nylon, un chiffon microfibre pour nettoyer les verres, une lanière en néoprène, et des caches de protection pour les lentilles. Les Powerview 2 20×50 bénéficient de la garantie à vie “Ironclad” de Bushnell. Une carte de garantie est jointe à la notice à cet effet.
La distance minimum de mise au point est plutôt bonne
La distance minimum de mise au point est la distance en dessous de laquelle le focus ne peut plus être atteint. Ce n’est pas un critère très pertinent pour des jumelles avec un grossissement de 20, puisqu’on les utilisera sur des longues portées. Toutefois, il est à noter que cette distance est de seulement 9,5 mètres. C’est un bon score par rapport à la puissance des Powerview 2 20×50.
Le champ visuel des Powerview 20×50 a une excellente portée
Le champ visuel des Powerview 2 20×50 s’étend sur 50 mètres de large à une distance de 1000 mètres. C’est une valeur qui, relativement au grossissement de 20, est excellente. Elle compense en partie la courbure de champ qui apparait en périphérie de l’image, grâce à un angle de vue plus important.
Quelle utilisation pour les Bushnell Powerview 2 20×50 ?
Le grossissement de 20 est naturellement idéal pour l’astronomie. Il fera des Powerview 2 un instrument idéal en complément d’un télescope. Pour partir en randonnée, la puissance compliquera trop la stabilisation de l’image et le diamètre d’objectif rendra la paire encombrante. L’ornithologie est totalement compatible avec ces jumelles, tout comme l’observation des animaux.
Pour profiter d’un confort maximal, on recommandera d’acheter un trépied et l’adaptateur de Bushnell. La puissance élevée des Powerview accentue fortement les effets des secousses et des tremblements. À ce titre, on déconseillera leur utilisation pour la navigation en mer.
Jumelles Bushnell Powerview 2 20×50 : Avis et Note
Avis Jumelles Bushnell Powerview 20x50
- Netteté - 7/107/10
- Luminosité - 6.5/106.5/10
- Réglage et Précision - 6.9/106.9/10
- Ergonomie - 7/107/10
- Qualité de Fabrication - 7/107/10
- Distance Minimum de Mise au Point - 7.5/107.5/10
- Portée du Champ Visuel - 8/108/10
Note Générale :
Les Bushnell Powerview 2 20×50 sont des jumelles de bonne qualité. Nous vous les conseillons si vous cherchez une paire puissante et abordable. Vous obtiendrez une bonne résolution en observant les étoiles avec, et vous percevrez un niveau de détail élevé.
Quelques défauts optiques sont visibles à l’image, notamment des aberrations chromatiques. La luminosité atteinte avec les prismes BK-7 et le traitement des lentilles offrent cependant un bon contraste. Bushnell a réussi à optimiser l’ergonomie de ses jumelles, même s’il faut un peu de pratique pour atteindre la mise au point. Avec le fort grossissement, on regrette simplement qu’aucun adaptateur pour trépied n’est fourni de base.
Si vous préférez des jumelles plus polyvalentes, notamment pour partir en randonnée, nous vous conseillons notre test des Bushnell Prime 10×42.
- Peu de comas et bonne performances pour l’astronomie
- Courbure de champ modérée
- Distorsion et astigmatisme limités
- Châssis en aluminium qui permet d’alléger le poids
- Faciles à manipuler et bonne ergonomie
- Champ visuel étendu
- Image un peu difficile à stabiliser au départ
- Présence d’aberrations chromatiques
- Rendu des couleurs pas tout à fait neutre
- Pas d’étanchéité à l’eau ni de traitement antibuée
- Pas d’adaptateur fourni pour monter les jumelles sur un trépied
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