Jumelles Bushnell PRIME 10×42 : Test et Avis

En 2018, Bushnell a fait une refonte complète de ses séries de jumelles. Les modèles Prime sont devenus une référence de l’entrée de gamme du constructeur américain, avec 6 paires différentes.

Avec des prismes en toit BaK-4, un traitement multicouche complet des lentilles et un format très compact, les jumelles Bushnell PRIME 10×42 offrent un bon équilibre entre les performances annoncées et leur encombrement. Mais que valent-elles sur le terrain. Voici notre avis sur cette paire.

Caractéristiques des Bushnell Prime 10×42

• Grossissement : 10
• Diamètre d’objectif (mm) : 42
• Champ linéaire perçu à 1000 mètres (m) : 102
• Indice de luminosité : 17,6
• Pupille de sortie (mm) : 4,2
• Dégagement oculaire (mm) : 19
• Distance mini de mise au point (m) : 4
• Dimensions (mm) : 132x119x56
• Poids (g) : 660
• Écart interpupillaire (mm) : 56 -73
• Type de prismes : Toit

Bushnell Prime 10×42 : Performances correctes et ergonomie excellente

Netteté d’image : peu d’astigmatisme mais sensibilité aux aberrations chromatiques

La netteté d’image des jumelles Bushnell Prime 10×42 est convenable, sans être exceptionnelle. Le point fort de cette paire est la quasi-absence de défaut d’astigmatisme, ce qui est rare à ce prix. La définition de l’image est relativement homogène sur les plans vertical et horizontal.

Au niveau des contours, une distorsion du champ visuel apparait à partir de la moitié du rayon de l’image, ce qui est moyennement élevé dans l’absolu, mais plutôt acceptable pour de l’entrée de gamme. Les aberrations de comas apparaissent en même temps que la distorsion, pour devenir assez fortes en bord de champ de vision. C’est surtout un élément sensible pour l’astronomie : certaines étoiles en périphérie du centre auront une forme d’éventail au lieu d’apparaitre comme un point.

Les lentilles sont par ailleurs sujettes aux aberrations chromatiques : on les perçoit facilement sur tout le champ visuel. Elles sont modérées au centre et elles gagnent en intensité en se rapprochant des bords de l’image. Heureusement, la netteté est globalement homogène, sauf sur le dernier quart du champ visuel où on note une petite diminution par rapport au centre.

Les Bushnell Prime 10×42 ont une bonne transmission de lumière

Si les lentilles ne bénéficient pas de correction de phase, elles ont au moins toutes un traitement multicouche complet. Pour le prix auxquelles les Prime 10×42 sont proposées, le traitement réflectif des prismes en toit est à base d’aluminium. Ces derniers sont fabriqués à partir de verres BaK-4, de meilleure qualité que les verres Bk-7.

La transmission de lumière est à peu près similaire sur tout le spectre des couleurs visibles, avec un maximum atteint à environ 83%. Les tons verts et jaunes dominent très légèrement sur les autres couleurs, mais de façon négligeable. Le rendu des couleurs est donc excellent.

Le champ de vision s’assombrit un peu sur les contours, et la pupille de sortie subit un faible vignettage. Les tubes ne bloquent pas totalement les reflets internes, et leurs surfaces ne sont pas complètement mates. Pour autant, ils ne dégradent pas la luminosité de l’image, qui est globalement très bonne notamment grâce au diamètre d’objectif de 42 millimètres.

Mise au point précise et molette facilement accessible

La molette de mise au point est équipée d’encoches, en plus d’être très large, ce qui facilite grandement le positionnement du doigt. La rotation lors du focus se fait de façon souple, avec une faible résistance proprement réglée. La mise au point du minimum à l’infini se fait sur 585 degrés, soit sur 1,6 tour. Cela laisse une grande précision de réglage tout en conservant une certaine rapidité.

La molette de correction dioptrique a une forte résistance au mouvement, et tourne sur environ un quart de tour. C’est un point positif, puisque cela permet de limiter les déréglages par inadvertance lors de l’utilisation des jumelles. On remarque que lorsque la molette de correction dioptrique tourne, tout le logement de la lentille oculaire se déplace.

Les œilletons sont extensibles avec un fonctionnement “Twist In and Out”. Ils ne sont pas verrouillables en position et ne possèdent pas de crans. Ce n’est toutefois pas un problème, puisqu’ils restent bien en place une fois réglés convenablement. Ils ne comportent aucun jeu de mouvement, et conviendront aussi aux porteurs de lunettes.

Point fort des Bushnell Prime 10×42 : la présence d’un trou de fixation pour montage sur trépied. C’est une caractéristique qui n’est que rarement présente sur des jumelles d’entrée de gamme. Vous pourrez profiter de longues sessions d’observation sans fatiguer des bras !

Bushnell Prime 10×42 : ergonomiques et compactes

S’il y a un point sur lequel les Bushnell Prime 10×42 n’ont rien à envier aux autres paires de jumelles, c’est leur ergonomie combinée à leur petite taille. Le format rectangulaire offre un réel avantage à la prise en main.

Les tubes sont équipés d’un revêtement en caoutchouc légèrement rugueux qui offre une bonne adhérence aux doigts. Sur le dessous de la paire, des encoches placées au niveau des pouces permettent une prise ferme, sans risque que les jumelles ne glissent. Les Bushnell Prime 10×42 sont faciles à manipuler malgré leur petit format, même pour les grandes mains.

On pourrait penser qu’avec des dimensions assez petites, on aurait affaire à des jumelles très légères. Pourtant, les Prime 10×42 pèsent 660 grammes, ce qui est plus élevé que beaucoup de jumelles en configuration 10×42. Ce n’est pas un point pénalisant dans l’absolu, d’autant plus qu’une lanière matelassée est fournie dans l’emballage. Elle est très confortable, tout en restant peu encombrante. Les autres accessoires sont ceux habituellement inclus avec quasiment toutes les paires de jumelles : un étui de rangement, des protections d’oculaires et un chiffon de nettoyage.

Prix abordable mais qualité de fabrication soignée

Les jumelles d’entrée de gamme comportent toujours des compromis sur la qualité des composants. Ici, Bushnell a réussi à exploiter au mieux les capacités optiques et la qualité de fabrication de ses Prime 10×42. C’est une paire étanche à l’eau certifiée IPX7, résistante à une immersion jusqu’à 1 mètre pendant 30 minutes maximum. Les tubes sont remplis à l’azote afin de limiter la formation de buée à l’intérieur des jumelles.

Les composants mécaniques ne comportent pas de jeu et la paire donne une vraie sensation de robustesse. Bushnell utilise son revêtement “EXO Barrier”, dont le but est de limiter l’adhérence des poussières et de l’eau sur les lentilles. En pratique, les verres restent plutôt propres, même en environnement contraignant. Comme pour tout instrument optique, on essayera de limiter au maximum l’exposition des lentilles au toucher et aux corps étrangers. Le fabricant américain propose par ailleurs une garantie à vie pour toutes ses jumelles de la série Prime.

Les protections d’oculaires sont fournies sous forme de cache. Ce dernier se détache trop facilement des jumelles et nécessite une attention particulière au rangement des jumelles dans leur étui. En revanche, les caches pour objectifs tiennent bien en place. Les finitions n’ont aucun défaut dans l’ensemble.

Distance minimum de mise au point plutôt élevée

La distance minimum de mise au point est de 4 mètres sur les Bushnell Prime 10×42. C’est une valeur un peu élevée pour une paire avec un grossissement de 10, mais très raisonnable pour un modèle vendu à moins de 180€. Le focus sur les observations à courte portée sera peut-être plus difficile à atteindre, mais ce n’est normalement pas l’objectif recherché à ce niveau de grossissement.

Bushnell Prime 10×42 : Champ visuel modéré

Les Bushnell Prime 10×42 atteignent un champ visuel de 102 mètres de large à 1000 mètres de distance. C’est une valeur plutôt correcte et même plus élevée que sur certaines paires de jumelles bien plus onéreuses. Vous profiterez de panoramas étendus lors de vos observations, tout en gardant un grossissement et une précision de bonne qualité.

Quelles activités pour utiliser les Bushnell Prime 10×42 ?

Les Bushnell Prime 10×42 sont une paire polyvalente dans de nombreuses situations. On appréciera particulièrement observer la faune avec, dont les oiseaux. Avec ses dimensions compactes, elles passeront dans tous les sacs et elles vous accompagneront sans problèmes pour vos randonnées.

Leur poids de 660 grammes ne les rendra pas trop difficiles à être utilisées tout au long de la journée, notamment avec la lanière fournie dans l’emballage. Il est même possible de rester stationnaire en plaçant les jumelles sur un trépied, grâce au trou de fixation situé sur l’avant de la paire.

Jumelles Bushnell Prime 10×42 : Conclusion et Note

Bushnell propose avec ses Prime 10×42 une paire de jumelles robuste, compacte et avec une bonne base de performances optiques. Les défauts d’astigmatisme sont très bien corrigés sur les lentilles et ces dernières bénéficient toutes d’un traitement multicouche qui limite les pertes de lumière. Les prismes en toit BaK-4 sont de bonne qualité, et l’image présente un rendu de couleurs bien équilibré. On notera la présence d’aberrations chromatiques visibles sur tout le champ visuel, en particulier sur les bords de celui-ci. La pupille de sortie présente un peu de vignettage et n’est pas parfaitement circulaire, mais n’a pas d’incidence sur la netteté, qui ne diminue quasiment pas en bord d’image. Ce sont des jumelles idéales pour partir en randonnée ou pour débuter l’ornithologie, l’observation animale et la chasse.

Si vous souhaitez une alternative aux Prime 10×42, nous vous conseillons de lire notre avis sur les Bushnell Engage 10×42. C’est une paire qui intègre des prismes à revêtement diélectrique et des lentilles à dispersion ultra-faible.

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