Jumelles Nikon MONARCH 5 10×42 : Test et Avis

Les jumelles Nikon Monarch 5 10×42 sont une alternative plus performante aux Prostaff 7S, pour un prix un peu plus élevé. Cette paire, avec son grossissement de 10 et son diamètre d’objectif de 42 mm, est idéale pour la majorité des observations dans la nature. Verres à dispersion ultra-faible, traitement diélectrique des prismes, Nikon a intégré aux Monarch 5 des composants habituellement réservés aux modèles haut de gamme.

Avec un tarif légèrement inférieur à 350€, ces jumelles semblent être le choix parfait. Mais qu’en est-il des performances ? Découvrez notre avis sur les Monarch 5 10×42 !

Caractéristiques des jumelles Nikon Monarch 5 10×42

• Grossissement : 10x
• Diamètre d’objectif (mm) : 42
• Champ linéaire à 1000 mètres (m) : 96
• Pupille de sortie (mm) : 4,2
• Dégagement oculaire (mm) : 18,4
• Indice de luminosité : 17,6
• Distance minimale de mise au point (m) : 2,5
• Dimensions (mm) : 145x129x55
• Poids (g) : 600
• Écart interpupillaire (mm) : 56-72
• Type de prismes : Toit
• Étanchéité : jusqu’à 1 mètre pendant 10 minutes

Nikon Monarch 5 10×42 : Ergonomie et excellente qualité d’image

Les verres ED permettent d’atteindre une netteté d’image élevée

Les Monarch 5 10×42 offrent une image très nette. On arrive à distinguer sans effort les contours de l’objet observé par rapport au décor d’arrière-plan. Que ce soit la forme ou les couleurs, tout est aisément perceptible. Globalement, avec un score de netteté qui atteint 8 sur 10, le niveau de détail général est excellent.

Les lentilles utilisent des verres ED à dispersion ultra faible. Leur but est de réduire les aberrations chromatiques qui apparaissent sous forme de franges colorées sur les contours des objets. Leur définition devient alors meilleure. Ici, les défauts de couleurs sont bien minimisés, sans pour autant disparaitre complètement. Quelques aberrations persistent discrètement au centre et modérément sur les bords. Comme bien souvent, ce sont surtout les tons orange et cyan qui sont concernés.

La distorsion et les aberrations de coma sont bien maitrisées. Elles se détectent simultanément sur le dernier tiers du rayon de l’objectif. Leur intensité est toutefois faible, elles ne dégradent pas la netteté globale du champ de vision. Les lentilles créent aussi une courbure de champ puisqu’on perçoit un léger flou en périphérie de la pupille de sortie.

La luminosité est renforcée par le traitement diélectrique des prismes

Les lentilles des Monarch 5 10×42 sont traitées avec un revêtement multicouche. Son effet limite les pertes de lumière lorsque celle-ci traverse les verres de chaque tube. Il donne une teinte bleue/verte aux lentilles, qui est souvent synonyme de bonne qualité. Le diamètre d’objectif de 42 millimètres permet de capter beaucoup de lumière, et rend l’utilisation moins fatigante pour les yeux quand il fait sombre.

Les Monarch 5 possèdent des prismes en toit de Schmidt-Pechan, qui sont traités avec un revêtement diélectrique haute-réflectivité. C’est le type de traitement qui utilise le matériau le plus performant, en comparaison des alliages habituels d’aluminium ou d’argent. Entre l’objectif et l’oculaire, la transmission de lumière est d’environ 88%, ce qui est un excellent score.

Le contraste est bien équilibré et le rendu des couleurs est plutôt neutre. Un léger filtre orange/beige apparait parfois quand la luminosité ambiante est forte, mais il est quasiment indétectable. La pupille de sortie présente un vignetage modéré avec un assombrissement de 8% à 10% en périphérie. Au crépuscule, on arrive encore à remarquer la plupart des détails, bien que leur définition diminue. De nuit, même s’il est possible de profiter des étoiles et de la lune avec une bonne clarté, un objectif supérieur à 50 millimètres sera plus adapté.

Le réglage se fait sans effort et avec précision sur les Monarch 5 10×42

Pour le réglage, les Nikon Monarch 5 10×42 ont obtenu un score de 8 sur 10. La molette de mise au point a une rotation souple tout en gardant une certaine rigidité. Cela permet à la fois un réglage rapide et un maintien de la position idéale. Son contour rainuré garantit une meilleure précision avec le doigt.

La molette de correction dioptrique s’ajuste avec finesse, mais requiert quand-même un minimum d’effort pour tourner. Il est donc peu probable de la dérégler par inadvertance, surtout lors de mouvements précipités. À force de manipuler les jumelles, il faudra néanmoins réajuster de temps en temps cette correction, mais ce n’est pas un point contraignant.

Les œilletons peuvent être réglés sur 4 crans afin d’ajuster le dégagement oculaire sur chaque œil. Rien de spécial ici, c’est ce qu’on retrouve sur d’autres modèles. Les Monarch 5 conviendront bien évidemment aux porteurs de lunettes, la plage de dégagement oculaire étant assez généreuse.

L’ergonomie se traduit par une prise en main très confortable

Nikon a toujours su optimiser le confort d’utilisation de ses produits. Les Monarch 5 10×42 s’en sortent avec un score d’ergonomie de 9 sur 10.

Le revêtement en caoutchouc offre une excellente adhérence dans les mains. De bonne qualité, il ne donne pas la sensation de coller aux mains, surtout quand les jumelles prennent la chaleur. Comme pour la série Prostaff, le dessous des tubes comporte un creux qui permet de positionner confortablement les pouces.

Les Nikon Monarch 5 10×42 sont fournies avec une lanière matelassée, bien pratique pour vos longues sessions de randonnée ou d’ornithologie. Le côté intérieur de cette lanière est équipé d’un revêtement anti-dérapant. Il limitera le balancement des jumelles quand elles seront attachées autour de votre cou. Il est possible de monter les Monarch 5 sur un trépied via un adaptateur, une encoche est prévue à cet effet.

Les Monarch 5 10×42 ont une bonne qualité de fabrication

Les Monarch 5 sont robustes. Leur design plutôt compact et le revêtement en caoutchouc assureront une certaine protection contre les chocs. Les éléments sont assemblés entre eux avec précision. Il n’y a aucun jeu entre les parties mobiles, que ce soit les œilletons, les molettes ou les tubes.

Étanches à l’eau, ces jumelles sont protégées jusqu’à 10 mètres de profondeur pendant 1 minute maximum. Les Nikon Monarch 5 10×42 sont par ailleurs remplies à l’azote : la buée ne se formera pas à l’intérieur des tubes. Les verres possèdent le label « Eco-Glass (TM) » de Nikon, qui garantit une fabrication sans utiliser de plomb ou d’arsenic.

Seul point négatif : les protections d’oculaires sont mauvaises. En plus de paraitre plus fragiles que le reste, elles ne tiennent pas en place. Il suffit de retourner les jumelles pour qu’elles tombent. Il faudra alors faire très attention de bien ranger les jumelles dans leur sacoche, et non pas directement dans un sac, au risque de rayer les lentilles si les caches se détachent. Ce choix est difficile à comprendre, surtout que les objectifs sont eux équipés de bouchons amovibles qui restent bien en position.

Même sans bénéficier de matériaux aussi bons que sur des modèles à plus de 1000€, vous pouvez être sûr que vos Monarch 5 10×42 dureront dans le temps avec un minimum d’entretien.

La distance minimum de mise au point est plutôt élevée

Sur cette partie, les Monarch 5 10×42 s’en sortent moins bien. Inférieure à la moyenne, la distance minimum de mise au point est de 2,5 mètres. Sans être vraiment mauvaise, cette distance n’est pas limitante pour la majorité des observations qui se font sur de longues distances. En revanche, il sera assez difficile de faire de la macro-observation à courte portée. Ce n’est de toute façon pas ce que l’on recherche avec un grossissement de 10.

Le champ visuel est beaucoup plus petit que la moyenne

Le champ visuel perçu à 1000 mètres n’est que de 96 mètres. Même pour un grossissement de 10, c’est un mauvais score. En comparaison, les Nikon Prostaff 7S 10×42 offre un champ visuel de 109 mètres, à grossissement identique. Cette différence de performance se remarquera sur les longues portées, au-dessus de 100 mètres.

Quelle utilisation pour les Nikon Monarch 5 10×42 ?

Les Nikon Monarch 5 10×42 sont conçues pour l’observation des animaux et de la nature en général. Bien que ces soient davantage dédiées à une utilisation en plein jour, elles conviendront aussi lorsque le soleil commence à se coucher, ou quand la météo est couverte.

Au cours de vos randonnées, de vos promenades et de vos sessions d’ornithologie, vous aurez un modèle de qualité et surtout polyvalent. Avec un poids de 600 grammes, ces jumelles se manipuleront facilement. On vous conseillera tout de même d’emporter une lanière ou un trépied si vous comptez vous en servir pendant plusieurs heures d’affilée.

Conclusion sur les Nikon Monarch 5 10×42

Pour un peu moins de 350€, les Nikon Monarch 5 10×42 sont un des meilleurs modèles que vous pouvez acquérir. Ces jumelles atteignent une qualité d’image quasi équivalente au segment haut de gamme, tout en possédant un rapport qualité/prix bluffant. Nikon a soigné de nombreux petits détails comme une molette de réglage souple qui, combinée à un revêtement en caoutchouc bien adhérant, permet de manipuler les jumelles avec précision et fermeté.

Dans ce qui est un peu moins bon, on retrouve une distance minimum de mise au point assez élevée, et un champ visuel moins large que la moyenne. C’est la contrepartie de jumelles abordables avec une excellente image.

Les jumelles Nikon Monarch 7 10×42 proposent une qualité encore meilleure. Traitement multicouche complet des lentilles et des prismes, revêtement anti-rayure, champ visuel plus grand : c’est un modèle qui vous offrira des images exceptionnelles pendant de nombreuses années.

Choisir-Jumelles.fr vous conseille sur le choix de vos jumelles à travers des comparatifs, des revues de produits et des guides.