Jumelles Bushnell POWERVIEW 2 10×50 : Test et Avis
Les Bushnell Powerview 10×50 ont reçu une bonne critique du public, mais leur production a été stoppée du fait des évolutions optiques plus récentes. Le fabricant américain a alors innové avec les nouvelles Powerview 2 10×50, qui intègrent des caractéristiques intéressantes : châssis allégé en aluminium, traitement multicouche des lentilles, garantie à vie “Ironclad”, etc…
Le grossissement de 10 offre une image précise qui reste assez facile à stabiliser. C’est par exemple une option que choisissent beaucoup d’ornithologues pour repérer les petits oiseaux cachés dans un arbre. Le diamètre d’objectif de 50 fait de cette paire un modèle de grand format certes plus lourd, mais qui capte aussi davantage de lumière.
Affichées à un prix d’environ 100€, est-ce que leurs performances atteignent un niveau satisfaisant en pratique ? Voici notre test et avis sur les Bushnell Powerview 2 10×50 !
Bushnell Powerview 2 10×50 : Caractéristiques
- Grossissement : 10
- Diamètre d’objectif (mm) : 50
- Champ linéaire perçu à 1000 mètres (m) : 104
- Pupille de sortie (mm) : 5
- Dégagement oculaire (mm) : 16
- Indice de luminosité : 25
- Distance minimale de mise au point (m) : 7,6
- Dimensions (mm) : 165x189x67
- Poids (g) : 790
- Distance Interpupillaire (mm) : 56 – 72
- Étanchéité à l’eau : aucune
Bushnell Powerview 2 10×50 : Performances et Ergonomie
Image plutôt bonne mais qui perd en netteté sur les bords
La qualité d’image n’est pas totalement homogène sur tout le champ de vision. Si le centre affiche une bonne résolution lors de la mise au point, la définition des objets en périphérie perd légèrement en précision sur le dernier quart environ. En contrepartie la distorsion est faible, du centre jusqu’en bordure d’image : la courbure des lignes est limitée. Un léger astigmatisme est également perceptible sur les deux tubes, sans être vraiment dérangeant pour autant.
Des franges colorées, notamment vertes, sont détectables. Cela traduit la présence d’aberrations chromatiques. Si elles ne sont pas trop prononcées au centre, elles gagnent en intensité en se rapprochant des bords. Quelques aberrations de comas se créent sur le dernier tiers extérieur de l’image. Ces dernières sont modérées au départ et plus fortes à la limite de la pupille de sortie. Concrètement, elles donnent un aspect étiré aux points lumineux, principalement les étoiles durant la nuit.
Bonne luminosité même avec l’utilisation de prismes BK-7
Les Bushnell Powerview 2 10×50 n’utilisent que des prismes Bk-7, au lieu des prismes BaK-4. Et pour autant, elles atteignent un très bon niveau de luminosité. Avec une transmission maximale de 83%, les images profitent d’une excellente clarté. Le rendu des couleurs et assez homogène, mais les nuances rouges et oranges sont un peu plus fortes. On le remarque surtout quand la luminosité ambiante est forte.
Un traitement multicouche a été appliqué aux lentilles pour éviter les pertes de lumière quand celle-ci est réfléchie à la surface des verres. Les lentilles des objectifs et des oculaires arborent ainsi une teinte bleutée. Les prismes sont enduits d’un revêtement haute-réflectivité à base d’aluminium, le plus économique qui existe. Leur montage de type Porro leur donne l’avantage de capter plus de rayons lumineux. Le diamètre d’objectif de 50 millimètres accroit également la transmission de lumière.
Avec des verres Bk-7, la pupille de sortie ne peut pas être totalement circulaire. On voit très bien la troncature de celle-ci en forme de losange. Au moins, le vignettage est très peu présent sur les contours de l’image.
Mise au point rapide et fluide
Sur la première série Powerview, la mise au point se faisait par l’intermédiaire d’un levier dont la plage de réglage était très courte. Le focus se faisait alors très rapidement, mais au détriment de la précision. Les nouvelles Powerview 2 10×50 intègrent désormais une molette classique, positionnée sur le dessus des jumelles. Elle est assez grande et facilement accessible du bout de l’index, même en portant des gants épais.
La correction dioptrique se règle avec un anneau placé sous l’œilleton droit, comme sur de nombreuses autres paires. Elle offre suffisamment d’amplitude pour compenser les différences d’acuité visuelle entre chaque œil, même celles qui sont fortes.
Les œilletons sont extensibles, ils permettent d’utiliser les Powerview 2 10×50 avec ou sans lunettes. Il suffit pour cela de les tourner afin d’ajuster le dégagement oculaire. La valeur de ce dernier atteint 16 millimètres. Sans être spécialement élevée, elle devrait convenir à tous. Par ailleurs, il est possible de régler l’écart interpupillaire de 56 à 72 millimètres.
Bonne ergonomie et poids réduit grâce au châssis en aluminium
Les jumelles à prismes de Porro ont souvent l’inconvénient d’être plus lourdes que leurs variantes à prismes en toit. Pourtant, les Bushnell Powerview 2 10×50 sont relativement légères, avec un poids de seulement 790 grammes. Cela est rendu possible grâce à un châssis en aluminium, plus léger que l’acier. Avec ses dimensions qui ne dépassent pas les 19 centimètres, ces jumelles sont faciles à manipuler.
Les tubes des objectifs sont très espacés les uns des autres, ce qui laisse beaucoup de place pour placer ses mains avec un confort optimal. La texture rugueuse du revêtement en caoutchouc offre une meilleure adhérence, limitant alors le risque de faire tomber les jumelles. Bien que les œilletons soient assez larges, ils se plaquent uniformément autour du visage sans créer de gêne ou d’inconfort.
Une sangle est fournie avec les Powerview 2 10×50, elle soulagera les bras durant les sorties de longue durée. Il est également possible de visser un adaptateur sur le devant des jumelles pour monter ces dernières sur un trépied. C’est un gros avantage qu’on ne retrouve pas toujours à ce prix-là. Néanmoins, l’adaptateur sera à acheter séparément.
Bushnell Powerview 2 10×50 : Robustes mais pas étanches
Les jumelles à prismes de Porro sont plus difficiles à protéger de l’eau, et les Powerview 2 10×50 n’y font pas exception puisqu’elles ne sont ni certifiées étanches, ni remplies d’azote. Il faudra donc limiter les expositions à la pluie et à l’humidité ambiante.
En revanche, la fabrication des Powerview 2 10×50 est robuste. Les différentes pièces mobiles sont assemblées entre elles sans jeu mécanique, et la collimation des tubes est parfaite. Le revêtement des caoutchouc offre une meilleure protection contre les chocs et les chutes, et la construction en aluminium du châssis a une meilleure résistance que le polycarbonate couramment employé. Les finitions sont soignées et l’aspect extérieur est uniforme. L’intérieur des fûts optiques est presque mat, il limite fortement l’apparition de reflets parasites autour de la pupille de sortie.
Les accessoires livrés dans l’emballage des Powerview 2 comprend une lanière, un étui de rangement en nylon, des protections pour les oculaires et les objectifs, un chiffon de nettoyage pour les lentilles et des documents (dont la garantie). En y apportant un minimum d’entretien, ces jumelles vous accompagneront pendant longtemps dans vos excursions.
Distance de mise au point élevée
La distance minimum de mise au point est de 7,6 mètres. En dessous de cette valeur, l’image sera quasiment tout le temps floue. C’est une valeur élevée même pour des jumelles à prismes de Porro. On les utilisera donc sur des distances de moyenne à longue portée.
La portée du champ visuel est assez faible
La portée horizontale du champ visuel ne dépasse pas les 104 mètres à 1000 mètres de distance. C’est faible, même pour un grossissement de 10. Cela peut s’expliquer en partie par le fait que les Powerview 2 10×50 utilisent un nombre réduit de lentilles, qui limite l’ouverture du champ de vision. C’est dommage, surtout qu’une légère courbure de champ diminue quelque peu la netteté de l’image en sa périphérie, en plus de la pupille de sortie tronquée.
Est-ce que les Bushnell Powerview 2 10×50 sont faites pour moi ?
Les Bushnell Powerview 2 10×50 sont idéales pour débuter et se former à l’observation de la nature et des étoiles. Si vous comptez les utiliser pour l’astronomie, nous vous recommandons d’acquérir un trépied en complément. Même si quelques aberrations de comas sont visibles sur les bords, vous profiterez d’une assez bonne définition des étoiles au centre de l’image. Pour l’ornithologie, c’est un excellent choix, tout comme pour l’observation des animaux.
Ce n’est pas une paire vraiment adaptée pour la randonnée du fait de ses grands objectifs et de ses dimensions élevées dans l’absolu. Si vous naviguez en mer sur des petites embarcations (kayak, petit bateau à moteur…), il sera peut-être difficile de stabiliser l’image. En revanche, pas de problème pour les navires de croisière et autres.
Jumelles Bushnell Powerview 2 10×50 : Avis et Note
Bushnell Powerview 10x50 Test
- Netteté - 7/107/10
- Luminosité - 7/107/10
- Réglage et Précision - 8/108/10
- Ergonomie et Confort - 7.5/107.5/10
- Qualité de Fabrication - 7.5/107.5/10
- Distance Minimum de Mise au Point - 6/106/10
- Largeur du Champ Visuel - 6.9/106.9/10
Note Générale :
Les Bushnell Powerview 2 10×50 sont dans l’ensemble satisfaisantes, nous vous les recommandons si vous souhaitez profiter de jumelles économiques pour vos activités en extérieur, qui ne demandent pas beaucoup de précision. Vous pourrez observer facilement les oiseaux et la faune avec, ou tout simplement profiter du paysage qui s’offre à vous.
L’image a une bonne définition au centre en plus d’être lumineuse, mais sa qualité diminue en périphérie. Cela s’explique par l’utilisation de prismes Bk-7 qui créent une pupille de sortie tronquée, et par des défauts optiques notables tels que la courbure de champ ou les aberrations chromatiques. Pour autant, l’excellente ergonomie procure un confort d’observation optimal. Bushnell a réussi à trouver un compromis idéal pour ses nouvelles Powerview.
Notre avis sur les Legacy 10×50 WP présente une alternative intéressante, également conçue par Bushnell. Ce sont des jumelles qui offrent une qualité d’image supérieure tout en gardant la configuration des prismes de Porro.
- Luminosité élevée même avec les prismes BK-7
- Astigmatisme des lentilles faible
- Distorsion faible qui donne une bonne planéité à l’image
- Châssis en aluminium qui allège les jumelles
- Qualité de fabrication et résistance aux chocs
- Ergonomie globale de la paire
- Prix avantageux
- Diminution de netteté en périphérie de l’image
- Aberrations chromatiques facilement visibles
- Distance minimum de mise au point élevée
- Champ visuel qui manque de portée horizontale
- Pas d’étanchéité ni de traitement antibuée
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