Jumelles Bushnell POWERVIEW 10×32 : Test et Avis
Bushnell propose des optiques pour tous les prix et pour toutes les utilisations. Les Powerview 10×32 sont des jumelles d’entrée de gamme, qui sont surtout destinées aux personnes qui recherchent avant tout un faible coût et un petit gabarit.
Vendues à moins de 50€, les Powerview 10×32 bénéficient quand-même de certaines caractéristiques avantageuses, comme une étanchéité à l’eau ou encore un traitement multicouche des lentilles. Est-ce qu’en pratique ces jumelles sont idéales pour un premier achat, ou pour des sorties occasionnelles ? Voici notre réponse dans ce test !
Bushnell Powerview 10×32 : Caractéristiques
- Grossissement : 10
- Diamètre d’objectif (mm) : 32
- Champ linéaire perçu à 1000 mètres (m) : 80
- Pupille de sortie (mm) : 3,2
- Dégagement oculaire (mm) : 12
- Indice de luminosité : 25
- Distance minimale de mise au point (m) : 7,6
- Dimensions (mm) : 119x88x60
- Poids (g) : 363
- Distance Interpupillaire (mm) : 54 – 72
- Étanchéité à l’eau : jusqu’à 1 mètre de profondeur pendant 30 minutes
Bushnell Powerview 10×32 : Qualité d’image passable et Ergonomie satisfaisante
Netteté moyenne mais qui ne diminue pas en périphérie d’image
Est-ce que des jumelles peu onéreuses et avec un faible diamètre d’objectif peuvent-elles produire une image nette ? Cela dépend de la qualité des verres optiques. Bushnell a du faire des compromis inévitables avec ses Powerview 10×32. Pour ce qui est positif : la courbure de champ ainsi que les défauts d’astigmatisme sont limités. Cela permet de garder une mise au point homogène sur quasiment toute l’image. Seul le dernier quart extérieur de celle-ci subit une légère diminution de netteté.
Les autres défauts sont assez facilement visibles, à commencer par les aberrations chromatiques. On les voit facilement sous forme de franges colorées sur les contours, modérément au centre et fortement en périphérie. Les comas se manifestent rapidement sur la moitié extérieure du champ de vision. Ne comptez pas observez les étoiles avec les Powerview 10×32. La distorsion se repère à partir de cette même moitié, elle donne un effet incurvé aux objets qui s’intensifie à la bordure du champ de vision.
On aperçoit cependant assez bien les différents animaux, oiseaux et objets qui se situent au centre de l’image. Le grossissement de 10 parvient à maintenir une certaine précision malgré les défauts évidents.
Luminosité assez bonne malgré le faible diamètre d’objectif
On pourrait croire qu’avec un diamètre d’objectif de 32 millimètres, les Powerview 10×32 ne captent que peu de lumière. Et pourtant elles s’en sortent plutôt bien sur ce point. La transmission de lumière atteint un maximum de 80,5%. En journée, on profite d’images avec une bonne clarté.
Cela est notamment possible avec l’application d’un traitement multicouche aux lentilles. Il permet de limiter les pertes de lumière lors du passage à travers les différents verres optiques des tubes. Au vu du prix, seuls les oculaires et les objectifs bénéficient de ce revêtement. Les prismes utilisent seulement des verres BK-7, plus économiques. Ils sont toutefois traités avec un revêtement haute-réflectivité à base d’aluminium.
La pupille de sortie est en conséquence plus rectangulaire que circulaire. Le vignetage n’est pas très prononcé en périphérie, ce qui permet de garder un niveau de lumière sensiblement homogène sur tout le champ visuel. Le rendu des couleurs n’est pas totalement homogène, les teintes jaunes et vertes sont plus fortes que les autres nuances. Et, on s’y attendait, les tubes ne sont pas entièrement mats : ils filtrent peu les réflexions lumineuses qui apparaissent autour de l’image, en dehors de celle-ci. Elles peuvent diminuer le confort d’observation quand elles sont trop fortes, notamment quand la lumière ambiante est très forte.
La mise au point se fait sans défaut
Bushnell réussit toujours à concevoir des jumelles faciles à régler. La mise au point se fait de façon habituelle à l’aide d’une molette positionnée sur le dessus de la paire. Elle a une rotation souple et sa surface crantée offre une bonne adhérence. La correction dioptrique s’ajuste en tournant directement l’œilleton droit. Lorsqu’il tourne, il déplace la lentille oculaire droite, permettant ainsi de régler l’écart d’acuité visuelle entre les deux yeux.
L’écart interpupillaire a une plage suffisante, adaptée à toutes les tailles. Le dégagement oculaire n’est cependant que de 12 millimètres, ce qui peut parfois compliquer l’utilisation des Powerview 10×32 en portant des lunettes. La pupille de sortie de 3,2 millimètres est assez restreinte, mais elle ne dépend pas de la qualité des jumelles. C’est donc une paire dont on profitera essentiellement en pleine journée.
L’ergonomie est bonne mais la lanière est moins confortable
Un des gros avantages des Bushnell Powerview 10×32 est évidemment leur poids. Avec seulement 363 grammes, ces jumelles se manipuleront à bout de bras sans jamais fatiguer sur la durée. Le revêtement en caoutchouc des tubes assurent une prise en main ferme et confortable. Les dimensions compactes sont parfaites pour le transport dans un sac ou même dans une poche.
Les œilletons sont agréables au toucher avec le visage, ils ne génèrent aucune sensation d’inconfort. La lanière est cependant un peu décevante. C’est en effet une simple ficelle déjà attachée aux jumelles. Elle ne frottera pas forcément sur la peau, surtout que les Powerview 10×32 sont très légères, mais elle reste beaucoup moins confortable que les lanières plates en néoprène habituellement fournies par Bushnell. Il n’y a pas non plus de trou de fixation pour monter les jumelles sur un trépied à l’aide d’un adaptateur, mais c’est totalement normal pour ce calibre.
La qualité de fabrication des Powerview 10×32 est OK
Sans être exceptionnelle, la qualité de fabrication des Powerview 10×32 est très acceptable. Les finitions sont globalement bien soignées, l’alignement des tubes est respecté et le revêtement en caoutchouc assure une protection réelle contre les chocs. Caractéristiques quasiment unique pour ce prix : le châssis est construit en aluminium, et non en plastique comme sur les paires concurrentes. Ainsi, les jumelles ici ne craindront pas les variations de températures qui pourraient déformer les tubes et donc l’image, à la longue.
Les Powerview 10×32 sont étanches à l’eau, pendant 10 minutes jusqu’à 1 mètre de profondeur au maximum. Les tubes sont remplis d’azote afin de limiter la formation interne de buée en environnement humide. Les verres optiques ne consomment pas de plomb ou autres métaux lourds dans le procédé de fabrication. Comme évoqué précédemment, le seul défaut est la lanière dont la qualité est en deçà du reste.
L’ensemble est fourni avec les jumelles, un étui de rangement en nylon, une lanière intégrée au châssis et un chiffon microfibre pour nettoyer les lentilles. Aucun cache de protection n’est fourni pour les objectifs et les oculaires, mais c’est de toute façon rarement le cas.
La distance minimum de mise au point est beaucoup trop élevée
La mise au point ne peut pas se faire en dessous d’une distance de 7,4 mètres. C’est une valeur non négligeable et surtout beaucoup trop élevée pour des jumelles à prismes en toit avec un grossissement de 10. On repèrera difficilement les animaux ou les insectes tout proches. Au moins, on aura une meilleure précision pour les observations à moyenne et longue portées.
Le champ visuel est très moyen
Le nombre réduit de lentilles et le faible diamètre d’objectif amène un autre problème : la réduction de la portée horizontale du champ de vision. À 1000 mètres de distance, le champ de vision ne s’étend que sur 80 mètres de large. C’est une valeur qui ne permettra pas d’observer des panoramas étendus sans avoir à tourner la tête.
Quelle utilisation pour les Bushnell Powerview 10×32 ?
Les jumelles Bushnell Powerview 10×32 s’utiliseront surtout pour les activités de randonnée ou pour les observations qui ne demandent pas une grande précision d’image. Si vous pourrez observer les oiseaux et les animaux en pleine journée avec, il ne faudra en revanche pas s’attendre à des performances optiques élevées au crépuscule et durant la nuit : exit l’astronomie donc.
Jumelles Bushnell Powerview 10×32 : Note et Conclusion
Avis Jumelles Bushnell Powerview 10x32
- Netteté - 6.5/106.5/10
- Luminosité - 7/107/10
- Précision et Réglage - 7/107/10
- Ergonomie - 7/107/10
- Qualité de Fabrication - 7/107/10
- Distance Minimum de Mise au Point - 6/106/10
- Champ Visuel - 6/106/10
Note Générale :
Les Powerview 10×32 de Bushnell sont très économiques ce qui implique forcément des défauts. Les aberrations chromatiques et les comas sont bien présentes, et la distorsion apparait dès la moitié du champ de vision. Cependant, la netteté et la luminosité sont très homogènes, et les images affichent un rendu bien contrasté. Le grossissement de 10 offre une certaine polyvalence en plus du format réduit. La qualité de fabrication est, en dehors de la lanière, de bonne facture : on pense notamment au châssis en aluminium. Idéales pour partir en randonnée et s’initier sans se ruiner, ou simplement pour des applications peu exigeantes, ces jumelles répondront à vos attentes lors de vos sorties dans la nature, en journée.
Nous avons également rédigé un dossier test et avis sur les Bushnell H2O 8×42. Ce sont des jumelles avec des performances optiques plus évoluées, qui bénéficient notamment de verres BaK-4. Elles affichent un bon rapport qualité/prix.
- Presque pas de perte de netteté en périphérie
- Astigmatisme modéré
- Bonne transmission de lumière malgré les prismes Bk-7
- Peu de vignetage
- Mise au point facile et bonne ergonomie en général
- Dimensions compactes et poids plume
- Châssis en aluminium qui prolonge la durée de vie des jumelles
- Prix très économique
- Beaucoup d’aberrations chromatiques et de comas
- Distorsion non négligeable en bordure d’image
- Rendu des couleurs qui balance légèrement vers le jaune/vert
- Lanière de moins bonne qualité
- Champ visuel restreint même pour un grossissement de 10
- Distance minimum de mise au point trop élevée
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