Les Bushnell Falcon 10×50 sont des jumelles à prismes de Porro qui visent l’entrée de gamme. Elles sont très populaires dans les milieux de la chasse et de l’ornithologie, puisque leur grossissement les rend polyvalentes dans beaucoup de situations. Avec leurs grands objectifs, ces jumelles profitent d’une meilleure transmission de lumière.

Proposées aux alentours des 80€, les Falcon intègrent le système “InstaFocus” de Bushnell qui permet de réaliser une mise au point extrêmement rapide. Mais est-ce que les performances optiques sont bonnes ? Est-ce que le rapport qualité/prix est avantageux ? Voici la réponse dans notre avis complet.

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Bushnell Powerview 2 10×42 : Caractéristiques

Grossissement : 10
Diamètre d’objectif (mm) : 50
Champ linéaire perçu à 1000 mètres (m) : 100
Indice de luminosité : 25
Pupille de sortie (mm) : 5
Dégagement oculaire (mm) : 9
Distance mini de mise au point (m) : 8
Dimensions (mm) : 175x194x68
Poids (g) : 765
Écart interpupillaire (mm) : 54 -76
Étanchéité : Non

Bushnell Falcon 10×50 : Performances optiques et Ergonomie

Netteté d’image diminuée par des défauts optiques

La définition de l’image des Bushnell Falcon 10×50 est passable. Les lentilles souffrent de défauts optiques qui ne sont pas correctement corrigés. Le premier problème est la présence d’aberrations chromatiques. Celles-ci sont assez faibles au centre, mais elles deviennent prononcées en périphérie de l’image. Des aberrations sphériques se manifestent la nuit avec l’apparition de comas. Les étoiles observées ont un aspect étiré au lieu de ressembler à des points.

On repère de la distorsion sur toute la moitié extérieure de l’image. Elle donne un effet de courbure aux lignes droites dans cette partie. Si la netteté ne diminue pas sensiblement en s’éloignant du centre, les lentilles affichent tout de même un astigmatisme modéré : le résultat est que la mise au point ne se fait pas de façon totalement homogène suivant toutes les directions.

Transmission de lumière correcte mais rendu des couleurs mal équilibré

Les lentilles des oculaires et des objectifs bénéficient d’un traitement simple couche. Il donne une teinte bleutée aux verres lorsque les tubes sont exposés dans la direction d’une lumière. Les prismes de Porro sont fabriqués à partir de verres BK-7, plus économiques que les verres BaK-4. De ce fait, la transmission de lumière est un peu moins élevée avec un maximum atteint à 78%. Ce n’est pas énorme, mais cela permet tout de même de profiter d’une luminosité correcte en journée. La nuit et au crépuscule, le contraste est moins marqué et il faut se concentrer davantage pour repérer les étoiles.

Le rendu des couleurs n’est pas bien équilibré, on remarque que l’image a une teinte jaune plus forte que le reste des nuances. Le vignettage en périphérie d’image reste faible, il apparait surtout à l’horizontale. La pupille de sortie est tronquée en forme de losange, mais c’est inévitable avec les verres BK-7 des prismes. L’intérieur des tubes est sensible aux reflets lumineux, et certains halos de lumière apparaissent parfois autour de la pupille de sortie.

Mise au point et système “InstaFocus”

La mise au point se fait différemment de la plupart des autres jumelles. Ici, les Bushnell Falcon 10×50 utilisent le système “InstaFocus”. Le focus ne se fait pas à partir d’une molette mais avec un levier qui pivote dans les deux sens. C’est un système qui permet d’avoir une grande rapidité de réglage, mais qui diminue en contrepartie la précision. C’est un système qui fonctionne plutôt bien.

La correction dioptrique est en revanche identique aux autres jumelles. Une bague est placée sous l’œilleton droit. Avec elle, il est possible de compenser un éventuel déséquilibre d’acuité visuel entre les deux yeux. Les œilletons ne sont pas directement extensibles. À la place, c’est leur partie en caoutchouc qui se replie vers l’extérieur. C’est une solution simple qui fonctionne, mais le seul problème c’est que le dégagement oculaire est très faible : il ne dépasse pas les 9 millimètres. Au-delà de cette valeur, le champ de vision n’est plus complet. C’est un point sensible pour les porteurs de lunettes puisque ces dernières réduisent la marge disponible.

Les Falcon 10×50 ont une bonne ergonomie et un poids réduit

Au niveau de l’ergonomie, les Falcon 10×50 se manipulent aisément. Le poids n’est pas si lourd que ça pour des jumelles à prismes de Porro. Avec 765 grammes, ce n’est pas une paire qui sera trop fatigante à porter à bout de bras. Une lanière est fournie dans l’emballage. Très confortable, elle a une surépaisseur au niveau du cou qui limite les frottements sur la peau. Gros bémol, il n’est pas possible de monter les Falcon sur un trépied via un adaptateur car aucun trou de fixation n’est prévu à cet effet. C’est un inconvénient certain pour l’astronomie ou pour observer depuis un poste fixe. Il faudra trouver une solution alternative.

L’espacement entre les deux objectifs laisse beaucoup de place pour les mains. La forme des tubes garantit une bonne adhérence, même quand les jumelles sont mouillées. La partie des œilletons en contact avec le visage est faite de caoutchouc très souple, qui se plaque uniformément sur la peau. Aucun point de pression désagréable n’est à noter.

Qualité de fabrication standard mais pas d’étanchéité

La fabrication des Falcon 10×50 donne une impression de robustesse. On ne détecte pas de jeu mécanique dans l’assemblage des différents composants et les tubes sont parfaitement parallèles entre eux. La structure des châssis est faite à partir de plastique, plus précisément du polycarbonate. Un revêtement additionnel en caoutchouc assure une meilleure protection contre les chocs. Les finitions ne sont pas exceptionnelles, mais elles restent convenables.

Les Falcon 10×50 ne sont pas étanches, mais ce n’est pas une surprise au vu du prix. Si cela ne posera pas de problème pour les petites pluies, il faudra éviter de de les sortir quand il pleut fortement. Idem, aucun traitement antibuée n’est appliqué, ce qui rend ces jumelles sensibles à l’humidité. Les Falcon 10×50 sont livrées avec plusieurs accessoires, dont un étui de rangement en nylon, un chiffon microfibre pour nettoyer les lentilles, une lanière en néoprène, des caches d’objectifs et une notice.

Grande distance minimum de mise au point

La distance minimum de mise au point correspond à la distance en dessous de laquelle il n’est plus possible de faire le focus. Sur les Falcon 10×50, cette distance atteint 8 mètres. C’est une valeur assez élevée mais attendue pour des jumelles à prismes de Porro. On les utilisera donc surtout pour des observations sur les moyennes et longues portées.

Le champ visuel a une portée assez bonne

L’étendue horizontale du champ visuel est de 100 mètres à 1000 mètres de distance. C’est une valeur qui se situe dans la moyenne des jumelles à grossissement de 10, et qui permet de profiter d’une vision élargie. C’est un avantage pour l’astronomie où il est facile de perdre de vue sa cible si on ne garde pas une image fixe.

Les Falcon 10×50 sont-elles adaptées à mon activité ?

Les Falcon 10×50 sont des jumelles qu’on envisagera pour observer certaines étoiles, pratiquer l’ornithologie ou observer les animaux. Pour voyager, c’est une paire qui sera peut-être un peu trop encombrante. De même pour partir en randonnée, on préfèrera plutôt des jumelles plus compactes avec un diamètre d’objectif plus petit.

Du fait de l’absence d’étanchéité, on ne conseillera pas les Falcon pour une utilisation sur un kayak, un paddle et les autres embarcations de même taille, ou alors quand la météo est mauvaise.

Bushnell Falcon 10×50 : Conclusion et Note

Avis Bushnell Falcon 10x50

6.8/10

Note Générale :

Si les Bushnell Falcon 10×50 n’ont pas pour objectif d’offrir des performances optiques dignes de jumelles haut de gamme, elles ne s’en sortent néanmoins pas trop mal. Bien sûr, la qualité d’image n’est pas des meilleures : beaucoup d’aberrations chromatiques sont présentes, des comas sont visibles la nuit, et les lentilles subissent de la distorsion et un astigmatisme modéré. Mais l’image garde une bonne luminosité qui permet tout de même d’observer de nombreux détails.

L’ergonomie et la qualité de fabrication se situent dans la moyenne des paires de Bushnell. Il faudra seulement faire attention à l’eau puisque les Falcon 10×50 ne sont pas étanches. On regrettera également l’absence d’une fixation pour le montage sur un trépied à l’aide d’un adaptateur.